Tapis de jeu

Par taille

90 x 60cm

120 x 90 cm

180 x 120 cm

Les combinés

Tous les univers

L’initiative

« Dis papa, tu peux m’aider à peindre une planche pour le décor de mes Playmobils ? » Ce jour-là, le petit Hubert n’imaginait pas qu’il venait de donner du grain à moudre à son papa. « Je me suis aperçu que ça n’existait pas vraiment dans les magasins de jouets, alors que les Playmobils et les Lego ont près de 50 ans ! », se souvient Hugues Se- gond. L’idée lui trotte dans la tête. Il y a peut-être un créneau à explorer.

Contrôleur de gestion le jour, c’est le soir et le week-end qu’il va plancher. Hugues Segond en parle à un ami. La société Carpeto voit le jour en octobre 2016. «Ça me plaisait cette idée d’une démarche entrepreneuriale pour un projet qui renvoyait à des choses essentielles, concède Charles van Gorkum, commercial spécialisé dans la high-tech. Un tapis de jeu, c’est tout simple, mais ça plaît aux enfants, ça les éloigne des écrans. Ça redonne du sens aux choses. »

Pour les filles et les garçons

Via leurs réseaux relationnels, ils rencontrent Vincent Subréchicot, designer-illustrateur à Rennes. «Lui-même est un jeune papa, il a tout de suite adhéré et compris l’esprit de notre démarche : proposer des décors esthétiques dans lesquels l’imaginaire des enfants pourra s’exprimer pleinement.»

Pour le bateau pirate ? Une crique mystérieuse. Pour les automobiles et motos, un circuit urbain. Pour les fans de chevaux, un tapis recréant un centre équestre. Et pour la grande évasion, un canyon !

« Nous avons trouvé une matière particulièrement adaptée aux jeux de figurines garantissant leur stabilité…, explique Charles van Gorkum. Une matière proche de celle d’un tapis de souris, suffisamment lourde, permettant de rouler le tapis facilement et de le désinfecter sans problème.»

Écoles, crèches, pédiatres

Pour la production, ils s’adressent à une entreprise de l’ouest, qui maîtrise le procédé d’impression par sublimation et capable de traiter les grands formats. « Chaque tapis est imprimé en 1,20 m sur 1,80 m et peut être découpé selon le besoin. » Pour la commercialisation, ils optent pour la vente privée à domicile : les soixante-dix premiers modèles se vendent comme des petits pains.

En 2017, l’ascension se poursuit, d’autant que le produit plaît aussi aux écoles, aux crèches et même aux pédiatres ! « Nous avons fait appel pendant trois mois à une stagiaire de l’école de commerce, Rennes School of Business, pour la communication digitale et pour préparer la démarche commerciale vers les revendeurs. »

Pour compléter la vente à domicile, ils sélectionnent quelques magasins rennais indépendants (Courte Echelle, Maison de Zazou et Sadel) et les sites internet chasse-maree.com et oxybul.com. « Et pour chaque tapis vendu, 1 € est reversé à la fondation Espérance banlieues, qui crée des écoles dans des quartiers difficiles. »

Résultats : en l’espace d’un an, 500 tapis Carpeto ont été vendus. Un modèle à l’ambiance galactique sera bientôt disponible.

Article rédigé par Pascal Simon (Twitter @PSimonOF) et publié le 14/11/2017 par Ouest-France